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Les caractères de la monarchie

26 Décembre 2012, 19:11pm

Publié par AF Provence

Louis de Galice tient une rubrique intitulée "Relire Maurras" dans "l'AF 2000". Il y explique, avec des citations de Charles MAURRAS, les différents aspects des idées maurrassiennes. Le texte du 20 décembre 2012 revient sur les atouts de la monarchie française. Il doit être connu par tous les militants.


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Traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire et décentralisée : telle est la monarchie conçue par Charles Maurras.
 
http://www.denistouret.net/ideologues/maurras_charles.jpgDans un livre paru en 1937, plusieurs fois réédité depuis, intitulé "Mes Idées politiques", Pierre Chardon a réuni les éléments les plus importants de la doctrine maurrassienne, selon laquelle la monarchie française est «traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire et décentralisée»; «c’est la monarchie représentative et corporative».
  
La monarchie française est «absolue», ce qui ne signifie pas que le pouvoir est despotique, mais qu'il est indépendant, qu'il ne dépend d'aucune autre autorité. Sous L'Ancien Régime, il était d'ailleurs limité «par une foule, d’institutions sociales et politiques héréditaires ou corporatives qui l’empêchaient de sortir de son domaine et de sa fonction».

Dans l'ancienne France, on était beaucoup plus libre qu'aujourd’hui, en démocratie, où quelques élus nous imposent des lois édictées pour  faire triompher une idéologie bien éloignée de nos traditions.

 

La monarchie traditionnelle

La tradition, a écrit Maurras, «rassemble les forces du sol et du sang». Mais, a-t-il ajouté dans L'Action Française du 2 septembre 1908, elle «n’est pas l'inertie». «La vraie tradition est critique», a-t-il expliqué le 3 juin 1909, «et faute de ces distinctions, le passé ne sert plus de rien, ses réussites cessant d'être des exemples, ses revers d'être des leçons». Ainsi,  la  monarchie traditionnelle est-elle celle qui s'appuie sur le passé qu'elle a analysé.
 
La monarchie héréditairehttp://2.bp.blogspot.com/_6TSOMyQ0ltQ/R3ouC_3S_eI/AAAAAAAAAFk/z-4uObvlB-k/s200/Hugues_capet.jpg

Le concept d’hérédité est lié à celui de tradition. Il faut toutefois distinguer différent, types d'hérédité: physiologique, politique, économique, etc.  On ne conteste guère l’hérédité économique, on admet parfaitement qu’un fils succède a son père à la tête d'une entreprise; on constate qu'il lui ressemble physiquement et même souvent psychologiquement;  mais dans notre république, l'hérédité politique n'est pas acceptée.

Pourtant la patrie est une société naturelle, enracinée dans la terre des pères que l’on  ne choisit pas. 

La monarchie héréditaire ne se base pas sur la transmission d'une faculté atavique, mais sur le grand intérêt national qu’il y a d'abord à transmettre la souveraineté comme la propriété, comme l’a écrit Maurras en 1912. «La première vertu du chef est l’hérédité», a-t-il souligné en 1910. «Il doit représenter […] notre passé et notre avenir.» Ainsi les devoirs du roi se transmettent-ils comme ceux du chef de famille vis-à-vis de ses enfants.


La monarchie antiparlementaire

Que cette monarchie soit antiparlementaire est dans le droit fil de l'esprit de Maurras, qui a écrit, dans son "Enquête sur la Monarchie": «L’irresponsabilité, l'anonymat, l'incurie, l'instabilité du pouvoir parlementaire républicain rendent indispensable une énergie personnelle.»

Quant à la monarchie parlementaire, elle «permet l'exercice du pouvoir royal à l’extérieur. [… ] mais à l'intérieur, trop souvent, ce partage de l'autorité entre le Prince et le corps des élus ne réussit qu'à faire couvrir et garantir le mal par le bien ; trop souvent la souveraineté n'est là que pour masquer et honorer de sa pourpre et de sa couronne quelques sales trafics du gouvernement des partis.» (L'Action Française, 16 août 1910) Si l'élection est non seulement tolérée mais encouragée par Maurras dans les communes, Il considère que seul le roi peut assurer l'indépendance et la force de l'État.
 
http://www.actionfrancaise.net/afe/images/unes/507b105ee173f0943482a6c2add707a7.jpgLa monarchie décentralisée
Enfin, la monarchie se doit d'être décentralisée.

La centralisation est un mal inhérent à la démocratie. Déjà, Tocqueville le signalait.  Pour Maurras, la centralisation n’est pas la cause de la défense républicaine; elle en est l’instrument. «Centraliser est dans la fatalité de la république. Décentraliser dans les nécessités de la France. » (L'Action Française 22 avril 1908).   On sait que Louis XIV avait attiré toute la noblesse à Versailles, au point que le banquier Law disait que le pays était dirigé par les intendants, car il avait beaucoup souffert de la Fronde. Mais, cette mesure prise dans des  circonstances particulières ne signifie pas que la monarchie soit par principe centralisatrice. C'est le contraire et Maurras le savait fort bien.

La France d’Ancien Régime était très décentralisée. Les communes élisaient leurs représentants aux parlements provinciaux et tous ceux qui avait quelque pouvoir en son sein. Le roi au sommet, l’aristocratie  dans les provinces et a démocratie dans les communes : voilà ce que Maurras entendait par monarchie décentralisée.

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