Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les "valeurs républicaines" existent-elles vraiment?

25 Novembre 2014, 17:54pm

Publié par AF Provence

Le prochain café d’actualités d'Aix-en-Provence aura lieu le mardi 2 décembre.

Il se tiendra  au café « Le Festival », 1 cours Mirabeau, de 18h45 à 20h30 sur le thème suivant:


« A propos des valeurs républicaines »
Exposé de Patrick BARRAU
Historien du Droit, ancien vice-président de l’université d’Aix-Marseille.


Les «valeurs» républicaines constituent aujourd’hui le passage obligé des discours politiques, sans davantage de précisions, mais comme une attestation d’honorabilité et comme sésame autorisant l’accès au cercle des personnalités fréquentables.
De quoi s’agit-il donc ? Existent-elles vraiment ?
Patrick Barrau nous dévoilera l’idole et en précisera les contours…
 
18h45 : Accueil
19h : Début de la conférence suivie d’un débat.
20h30 : Fin de la réunion
 
Entrée libre. Participation sous la forme d’une consommation.
Renseignement : 06 16 69 74 85

 

valeurs républicaines

Voir les commentaires

"La Provence" ne connaît pas la Provence

24 Novembre 2014, 07:07am

Publié par AF Provence

La manifestation des "Familles plumées" protestant contre la politique anti-familiale du gouvernement a donné lieu à une curieuse erreur dans le compte-rendu du journal "La Provence" de lundi 24 novembre.

Sous la signature de Hervé Vaudoit, on peut lire que les manifestants s'étaient rassemblés "Derrière une banderole où était écrit "familles plumées", déployée aux côtés d'une grappe de drapeaux bleu-blanc-rouge et de l'étendard à fleur de lys des royalistes".

Bien sûr, les royalistes utilisent souvent la fleur de lys pour afficher leurs convictions. Mais dimanche, en l'occurrence, ce n'était pas le cas. Les militants d'Action Française présents n'avaient aucun insigne politique, même sous forme d'épinglette.

L'étendard évoqué par le journaliste était simplement le drapeau... de la Provence!!!

A quoi ressemblait donc ce drapeau? Malheureusement, il n'a pas été reproduit dans le journal. Il avait un fond bleu avec une fleur de lys jaune surmontée d'un lambel (sorte de râteau) à 3 dents.

Ce sont les caractéristiques du drapeau historique de la Provence. Le lys évoquait la famille d'Anjou régnant sur la Provence depuis Charles d'Anjou, frère de St Louis, jusqu'en 1481. Le lambel était la marque des cadets de la famille capétienne.

http://medias.doublet.pro/medias/images/produits/b8b6add6beded546b310daab5ed57b29.jpg

Le blason sang et or (rayures verticales rouges et jaunes) que l'on voit aussi en Provence était celui de la Maison de Barcelone qui a régné en Provence de 1112 à 1245. Frédéric Mistral l'a remis en honneur tout en gardant le drapeau de l'Ancien Régime.

Les couleurs catalanes ont également été utilisées dans l'infâme patchwork qu'est le drapeau de la région PACA.

http://ogi.irce-paca.com/media/fck/images/Fotolia-drapeau-PACA.jpg

Les belles dimensions de ce drapeau provençal, avec en plus la présence d'une fleur de lys, ont dû impressionner l'envoyé du quotidien. Il est vrai que, depuis un ou deux ans, les différents médias voient des royalistes partout dans notre région et leur endossent des initiatives dans lesquelles ils ne sont pas toujours.

Une question: sur le même mat que le drapeau provençal, se trouvait celui de Marseille. Pourquoi le journaliste n'a-t-il pas écrit qu'il y avait l'étendard blanc à croix bleue des supporters de l'O.M. ?

 

Post-scriptum: pour information, dans leurs manifestations, les royalistes de l'Action Française utilisent leur propre drapeau qui est à fond jaune avec un rond bleu dans lequel se trouvent les lettres "A" et "F" et une fleur de lys penchée qui n'esxiste sur aucun autre drapeau ou étendard.

 

Longchamp 1

Voir les commentaires

A Marseille, les familles plumées devant la Préfecture

23 Novembre 2014, 17:40pm

Publié par AF Provence

 

Les familles en ont assez d'être plumées par le gouvernement !

Baisse du quotient familial, réduction du congé parental et à présent, projet de placer les allocations familiales sous conditions de ressources... le gouvernement détricote petit à petit la politique familiale et les Français s'en rendent compte : d'après un sondage Ifop publié hier, 81% d'entre eux estiment que la politique fiscale menée actuellement pénalise fortement les familles.

Celles-ci ont donc manifesté, à l'appel du collectif Les familles plumées, dans une cinquantaine de villes en France, pour protester contre les "économies" faites sur leur dos, alors qu'elles représentent un investissement.

 

A Marseille, 200 personnes se sont rassemblées devant la Préfecture avec des élus UMP et FN et de militants d'Action Française.

 

plumés 1

 

plumés 2

plumés 3

 

plumés 4

Voir les commentaires

Les partis ou la nation : il faut choisir

22 Novembre 2014, 13:33pm

Publié par AF Provence

[Édito de L’AF 2897] Les partis ou la nation : il faut choisir

http://0.gravatar.com/avatar/4dbca6f284f0f253b596ec889dd7e358?s=500&d=http%3A%2F%2F0.gravatar.com%2Favatar%2Fad516503a11cd5ca435acc9bb6523536%3Fs%3D500&r=GAu risque de décevoir nos lecteurs, nous ne nous attarderons pas sur le prétendu revirement de Sarkozy sur le mariage pour tous : les propos qu’il a tenus, ce samedi 15 novembre, devant les militants de Sens commun, ce petit mouvement qui sert de courroie de transmission de l’UMP à l’intérieur de La Manif pour tous, constituent un non-événement.

Personne ne sera dupe, évidemment : Sarkozy, c’est l’homme sans convictions qui cherche seulement à plaire à son public du moment. Du reste, comme l’a fort bien commenté Hervé Mariton — depuis toujours opposé à la dénaturation du mariage — qui, avec le pro-LGBT Bruno Lemaire, brigue, lui aussi, les voix des militants UMP pour la présidence du parti, Sarkozy ne veut abolir la loi Taubira que pour aussitôt la réadopter, puisqu’il prévoit de légaliser deux mariages... Le caractère pitoyable de sa prestation montre à quel point il est déconnecté du besoin des Français d’une parole politique sincère.

Plus intéressant est le sondage IFOP-Atlantico paru le même jour : 68% de nos compatriotes seraient désormais favorables à la dénaturation du mariage et 53% à « l’adoption d’enfants par des couples de même sexe », le taux progressant fortement dans l’électorat UMP. Pour Jérôme Fourquet, de l’IFOP, « une fois que c’est voté et que la bataille est finie, [l’]électorat flottant se rallie à la majorité et à la légalité ». Ou comment reformuler maladroitement cette loi politique dégagée par Maurras, selon laquelle le suffrage universel est naturellement conservateur, à savoir qu’il conserve l’existant. Ce qui donne toute sa portée à un prétendu effet de cliquet au plan sociologique ( et au plan constitutionnel ?) : il n’est que le fruit du régime d’opinion. Entre bourrage de crâne, refus de s’engager, crise économique (« il y a d’autres priorités ») et peur d’apparaître ringarde, l’opinion, si rien ne vient la bousculer, suit la politique du chien crevé au fil de l’eau. C’est pourquoi, compte tenu du formatage des esprits par les media, rien ne serait pire, en 2017, qu’un référendum sur le sujet.

Observons toutefois que cette propension de l’opinion à se conformer au discours dominant doit être nuancée. Le même sondage indique qu’il n’y a que chez les sympathisants du Front national que l’adhésion baisse : 44% pour le mariage homo contre 54% au début de 2013 et 28% pour l’adoption contre 38%. Ainsi, ceux qui font la démarche de promouvoir un bouleversement — réel ou supposé : peu importe en l’occurrence — de la donne politique française sont également ceux qui conservent le plus de liberté d’esprit et chez lesquels on observe même un retournement de tendance ! Il est donc clair que les Français qui se tournent vers le FN n’attendent pas de celui-ci qu’il confonde dédiabolisation et normalisation et se soumette au politiquement correct, mais qu’il demeure, au contraire, une force politique à l’identité forte. Du reste, le parti de Marine Le Pen aurait tort de ne pas profiter du discrédit de plus en plus manifeste de Sarkozy au sein même de l’électorat le plus droitier de l’UMP. C’est donc en demeurant aux yeux des Français comme un parti qui ne lâche rien sur l’essentiel que le FN joue son avenir politique. Si nos compatriotes se détachent de l’UMP et du PS, ce n’est certainement pas pour se tourner vers une formation qui chercherait à les singer, et ce en plus mal, faute des moyens et des compétences suffisants pour le faire !
http://www.actionfrancaise.net/wp-content/uploads/numeros/af2014/une_2897.png
D’autant que les partis politiques, lucides sur l’état de l’opinion à leur encontre, ripostent en créant des structures vertueuses. Nous avons évoqué Sens commun, qui ne vise ni plus ni moins qu’à récupérer au profit de l’UMP la Manif pour tous et, du coup, à neutraliser l’action de cette formation et les votes de ses militants... au plus grand profit de la droite molle. Sens commun n’a-t-il pas prévenu dès fin octobre qu’il n’appellerait à voter pour aucun candidat précis à la présidence de l’UMP ? Quant à la présidence de la république, « quelles consignes de vote pourra donner, en 2017, Sens commun, sans se renier ? », demande Gabrielle Cluzel [1] : mais c’est oublier que Sens commun, ayant rempli son office, n’existera plus en 2017 !

Quant à l’Union des jeunes euroréalistes, elle a été lancée par cent jeunes, « de droite et de gauche », qui jouent ouvertement la carte de l’alliance UMP-PS, en vue de récupérer l’opposition grandissante du pays réel à l’Union européenne. Dans leur manifeste, que l’hebdomadaire Marianne a publié, ces jeunes, qui disent appartenir à la génération « Maastricht », et qui proclament que « le souverainisme doit être une idée de progrès », affirment avoir pour ambition de « remettre en cause cette Union européenne technocratique » et de « pouvoir débattre de l’euro [...] sans être taxés d’extrémistes, de nationalistes voire de fascistes. » [2] Comme c’est chou ! Ignorent-ils donc, pour être, malgré leur jeune âge, déjà enfermés dans le carcan de leurs partis, que ce débat est lancé depuis longtemps, et que l’Action française, la droite nationale et les économistes hétérodoxes, la plupart issus de la gauche, se rejoignent dans les conclusions, sinon dans tous les remèdes ? Les structures de réflexion et de proposition existent donc déjà et nous invitons ces jeunes à venir chez nous prendre l’air... au risque, il est vrai, d’être taxés de nationalistes, ce qui, pour eux, est synonyme d’ « extrémistes voire de fascistes »... Aussi, pour le même prix, leur offrirons-nous des cercles de formation politique : ils apprendront qu’il existe d’autres maîtres à penser qu’Arnaud Montebourg et Henri Guaino...

Oui, la République est un régime qui gouverne mal mais se défend bien. Les partis politiques n’hésitent pas à récupérer les contestations des Français dans le seul but de les neutraliser car ils ont peur que le peuple ne s’exprime mal. Qu’il s’agisse des prétendues évolutions de la société ou de l’Europe, le credo de l’inéluctabilité ne doit, en effet, pas être remis en cause par un pays réel au bon sens incurable.

Aussi nul besoin d’aller perdre son temps dans de prétendus collectifs qui, issus des partis, n’en sont que les faux-nez. Mais nul besoin non plus de s’égarer vers de prétendues formations hors système qui, sous prétexte de « réconciliation nationale », cherche à recycler un antisémitisme sénile dans un antisionisme des « quartiers » qui ne trompe personne. Ceux qui ont toujours craché sur la France — récemment encore sur notre armée en Afrique — ne sauraient donner aucune leçon de patriotisme. Leur mauvais spectacle ne peut convaincre qu’une jeunesse sans formation ni racine nationales, prête à suivre tous les clowns tristes qu’un pouvoir complaisant transforme habilement en martyrs, chacun y trouvant finalement son compte.

François Marcilhac - L’AF 2987

[1] http://www.bvoltaire.fr/gabriellecl...

[2] http://www.marianne.net/Issus-de-la...

Voir les commentaires

Pour savoir ce qu'est vraiment l'AF

12 Novembre 2014, 21:12pm

Publié par AF Provence

Jeudi 13 novembre, le cercle d'études de Marseille sera consacré à la première partie de l'histoire de l'Action Française.

 

cercle hist de l'AF

Voir les commentaires

Le centenaire de la disparition de toute une jeunesse

10 Novembre 2014, 22:14pm

Publié par AF Provence

La première guerre mondiale commencée voici 100 ans et qui est commémorée aujourd'hui 11 novembre a montré le patriotisme d'une jeunesse qui s'est sacrifiée pour défendre la France. Mais la République n'avait pas préparé cette guerre et en profita pour faire disparaître ceux qui s'opposaient à ce régime.

 

  morts pour la défendre

 

 

 

 


 

Voir les commentaires

LE PREMIER MORT

6 Novembre 2014, 14:57pm

Publié par AF Provence

Éditorial de L’AF 2896

http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/500021990.4.jpgC’est tombé sur un militant écologiste ; ç’aurait pu tout aussi bien être, il y a quelques mois, un manifestant du Printemps français ou de la Manif pour tous. Certes, on nous dira que les seconds ont été exemplaires alors que les écolos, trop souvent, attirent à eux une faune interlope qui, comme à Notre-Dame-des-Landes, cherche moins à promouvoir une contre-société qu’à casser pour le plaisir de casser. C’est vrai, mais lorsqu’on se rappelle la brutalité et le mépris des libertés publiques avec lesquelles Valls et, dans une moindre mesure le 5 octobre dernier, Cazeneuve, son clone à tête de croque-mort, ont réprimé des manifestations pacifiques, voire bon enfant en plein Paris, il fallait bien se douter que le curseur, comme on dit aujourd’hui, était monté d’un cran. N’ayant plus d’enfant dans des poussettes ou de mère de famille à gazer, de vieillard à tabasser et faute de pouvoir se faire la grenade offensive sur les trafiquants de drogue et les petites frappes des « quartiers » auxquels il n’est pas question de toucher — laisser s’étendre le cancer de l’économie parallèle permet d’acheter la paix sociale —, il fallait bien occuper nos forces de l’ordre, même s’il n’y avait qu’un terrain vague à défendre.

L’Action française ne se fait aucune illusion : si un militant royaliste, un « Manif pour tous » ou un « Printemps français » était tombé de la même façon, ses parents n’auraient pas eu droit à la compassion du président de la république, sa mémoire aurait été salie par la gauche, les écolos et la droite bien-pensante et, à la demande du pouvoir, les media, en boucle, auraient justifié sa mort. Tout cela, nous le savons. Mais justement, nous ne voulons pas leur ressembler. C’est pourquoi nous nous inclinons devant la mémoire de Rémi Fraisse, un jeune Français.

http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQ9qMNJDHNkAFh91eVcRCAKSeglgil2E8cLIPSRZ5-U7LprwqvCLEPN-CI

FRANÇOIS HOLLANDE, LE BOULET DE MANUEL VALLS ?

A l’heure où ces lignes paraîtront, le président de la République se sera exprimé devant les Français pour son mi-mandat. Parions que, comme lors de ses précédents entretiens télévisés, il parlera pour ne rien dire, justifiant à longueur de questions complaisantes son échec en matière économique et sociale. Peut-être fera-t-il une annonce politicienne — des observateurs s’excitent déjà à la pensée qu’il instaurerait la proportionnelle pour les législatives —, mais comme toujours, elle fera flop, car Hollande est l’homme des demi-mesures et des compromis bâtards. Selon un sondage Odoxa pour RTL, publié lundi 3 novembre, 97 % des Français estiment qu’il a d’ores et déjà échoué et lui préfèrent son premier ministre dans une mise en concurrence surréaliste — on parle de « cohabitation » comme si Valls était l’opposant de Hollande !, 71% de nos compatriotes déclarant « faire plus confiance » au premier qu’au second. Un chiffre qui peut paraître contradictoire avec les petits 30% de popularité du premier ministre dans un sondage TNS Sofres pour Le Figaro, paru le 30 octobre. Il n’en est rien. La question n’est pas la même. Entre deux hommes, et subséquemment deux lectures de la Constitution, et compte tenu du caractère falot du chef de l’Etat, c’est le chef du gouvernement que privilégient les Français, faute de mieux. L’action de Valls peut paraître auprès des plus naïfs comme entravée par l’inaction du chef de l’Etat. François Hollande, le boulet de Manuel Valls ? On peut toujours faire semblant d’y croire.


"TINA"

Car Valls doit jouer avec sa majorité et un centre qui ne s’est jamais vendu qu’au plus offrant. Surtout, libre d’agir comme il l’entendrait, son masque d’homme efficace tomberait très vite, car que ferait-il de plus qu’Hollande ? Et qu’est-ce qu’Hollande l’empêche de faire? Les électeurs de l’UMP qui voient en lui un homme de centre droit ne se trompent peut-être pas. En revanche, ils se trompent sur la révolution qui consisterait pour le pays à adopter la politique qui irait avec l’emballage. Valls, mais également Juppé, Sarkozy ou Fillon ne feraient qu’à la marge « une autre politique », pour reprendre un slogan qui fleure bon ses années 1970. « TINA » [1] : Margaret Thatcher avait raison, il n’y a pas d’autre politique possible, toutefois, en ce qui concerne la France de 2014, tant que nous gardons l’euro, tant que nous restons au sein de l’Union européenne, tant que nous accroissons notre allégeance à l’égard des Etats-Unis en signant « rapidement », comme le souhaitent non seulement Hollande, mais Valls et toute la classe politique, le traité transatlantique. Oui, il n’y a alors pas d’autre politique possible que celle du chômage, de la déflation, de la récession, celle dont la pauvreté et l’insécurité, l’immigration et le communautarisme sont les fruits les plus désastreux. Oui, il n’y a alors pas d’autre choix que celui du renoncement et du déclin. Or si cette politique est évidemment celle de Hollande, elle serait également celle d’une Valls libéré de son actuel boulet élyséen et serait celle de tous ceux qui, à droite comme à gauche, lorgnent du côté de l’Elysée pour 2017, voire, déjà 2022... Comme si la France pouvait attendre jusque-là ! Entre Hollande et son premier ministre, mais également les prétendants de la droite parlementaire, il n’y a qu’un jeu de chaises musicales. Au fur et à mesure que passeront les mois, les candidats se déclareront toujours plus nombreux avant que la campagne, petit à petit, n’élimine les moins crédibles et qu’il n’en reste plus que deux, pour un seul siège. Comme d’ordinaire, les programmes concoctés par les états-majors n’engageront que ceux qui y croiront.

http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcTU7hhIWdN9esKIduEjTadwkUsEqlvKEc7D9PaX5S1WRVIeEMmpEyLa954

LA FRANCE "PÉRIPHÉRIQUE" ? LA VRAIE FRANCE

A moins que... Étudiant cette France périphérique, composée des Français de souche et des immigrés anciens, qu’ostracise la France métropolitaine des centres-villes (les bourgeois dénationalisés) et des « quartiers » (les immigrés récents, à la fois agents et victimes du mondialisme), Christophe Guilluy [2] note que « la montée de l’abstention ou du vote FN [est] la preuve d’une émancipation par le bas d’une part majoritaire de la population. Ces “affranchis” sont en train de remettre en cause l’essentiel de la doxa des classes dirigeantes qui n’ont toujours pas pris la mesure du gouffre idéologique et culturel qui les sépare désormais des classes les plus modestes. Ces dernières, qui n’acceptent plus aucune forme de tutorat ni politique ni intellectuel, développent le propre diagnostic de la société : le “populisme” selon la terminologie des élites. »

Ce “populisme” n’est que l’expression de la colère du pays réel, qui doit prendre une forme politique pour se métamorphoser en une prise de conscience claire des enjeux à venir. L’abstention doit déboucher sur l’engagement ; quant au vote FN, même s’il n’est plus seulement de protestation et est devenu d’adhésion, il risque de susciter bien des déceptions en l’absence d’une ligne précise, pleinement conforme à l’intérêt national et à celui de la société, à l’heure où la banalisation du parti comme force politique crédible débouche trop souvent sur une normalisation politicienne qui hypothèque le bouleversement politique dont la France a besoin. C’est que le régime des partis est en lui-même nuisible. L’avenir du pays ne passera pas par une simple alternance politicienne, mais par un changement radical de paradigme politique.


François Marcilhac - L’AF 2896

 

[1] « There is no alternative ».

[2] Christophe Guilluy, La France périphérique, Flammarion p. 89.

AF 2896

Voir les commentaires