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Un peu de royalisme au café

3 Février 2012, 21:18pm

Publié par AF Provence

Dans son excellent blog nouvelle-chouannerie.com, Jean-Philippe CHAUVIN montre comment faire du royalisme au quotidien et l'actualité d'une formule de MAURRAS très connue.

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   J'ai profité d'une belle matinée ensoleillée, en ce samedi 28 janvier, pour partir me promener aux marges et au-delà de la région parisienne, m'arrêtant dans quelques villages et petites villes dont les cafés constituent, comme le disait si bien Balzac, « le parlement du peuple » : on y entend, au comptoir ou en salle, des propos parfois dérangeants ; on y discute ferme et on s'y engueule souvent, sans trop de façons ni de rancune ; on y refait le monde à partir de son coin de terre...

  http://www.ozanne-rarebooks.com/photo/bistrots.jpg

    A Verneuil-sur-Avre, après avoir déposé un lys devant le cénotaphe de Louis de Frotté, chef de la chouannerie normande assassiné sur ordre de Napoléon, et avoir fait quelques courses sur le marché près de petits producteurs locaux (de moins en moins nombreux, malheureusement), je me suis arrêté quelques minutes dans un petit café-restaurant appelé « Le Thiers ». J'avais en main le gros livre de Xavier Walter titré « Un roi pour la France », l'ouvrage très complet sur la vie et les engagements de feu le comte de Paris (1908-1999), que j'ai posé sur le comptoir.


   La discussion s'engage vite dans les cafés populaires et celle-ci, en quelques minutes, est passée de la fréquentation réduite du marché pour cause de fin de mois et d'attente de la paie pour de nombreux salariés à la question des retraites : visiblement, et ce n'est ni une surprise ni une nouveauté, M. Sarkozy a déçu les retraités et mon voisin de comptoir avouait qu'il ne (re ?)donnerait pas sa voix au président sortant, sans m'en dire plus sur son choix électoral. Dans cette discussion un peu désordonnée, il y a un élément qui m'a frappé : c'est l'absence de noms cités autres que celui de M. Sarkozy, noms juste remplacés par « les autres » de façon vague et désabusée... Et cette grande ironie à l'égard des politiciens, ironie sans doute facile mais qui n'est pas, en soi, tellement rassurante car elle marque aussi un abandon de la politique par les citoyens et le refuge dans une forme de « àquoibonnisme » ou de fatalisme qui n'est pas très constructive : visiblement, le « rêve » de M. Hollande n'a guère enthousiasmé, en définitive, au-delà des militants socialistes (et encore !) comme j'avais déjà pu le constater à travers les réactions amusées au discours du Bourget dans la salle des profs du lycée...


http://pmcdn.priceminister.com/photo/Walter-Xavier-Henri-Comte-De-Paris-Chef-De-La-Maison-De-France-Livre-896522967_ML.jpg


   L'un des clients regardait avec insistance, dans le temps de cette petite discussion à bâtons rompus, la couverture explicite de mon livre : aussi, j'ai devancé la question... « Quand la République est le triste règne des bouffons, je préfère le Roi qui remet ceux-ci à leur place... » La formule a visiblement surpris mais elle n'a pas suscité de railleries, juste un hochement de tête discret mais bien réel de mes compagnons de l'heure, comme s'ils reconnaissaient là une évidence sans y avoir jamais pensé auparavant.


    Que l'on me comprenne bien : je n'ai pas fait, par cette formule simple, six royalistes de plus, mais j'ai juste ouvert une porte qu'il appartient à d'autres de franchir, et j'ai rappelé, d'une certaine manière, que le désespoir en politique n'est jamais certain ni une solution en soi. Il n'y a pas de fatalité : la République, aujourd'hui mollement soutenue, n'a plus ces réserves d'espérance que l'idée royale, pourvu qu'elle sache se faire connaître (et chacun des royalistes y a sa part de responsabilité et de devoir...), peut encore déployer parce qu'il y a une attente, confuse mais certaine, « d'autre chose » que les discours convenus des candidats à l'Elysée ne peuvent apporter...

 

    Post-scriptum : j'ai plagié, dans cette note, la célèbre formule de Charles Maurras, « le désespoir en politique est une sottise absolue » dont il me faut rappeler qu'elle ne s'adresse pas seulement, en fait, aux seuls royalistes. Bien sûr, Maurras veut dire que, malgré les échecs et les difficultés, les royalistes ne doivent pas désespérer ni abandonner le combat institutionnel, et c'est comme cela que l'entendent la plupart des lecteurs de cette formule.

   Mais il y en a un autre aspect qu'il ne faut pas négliger, c'est que Maurras s'adresse aux Français en général et qu'il signifie par là qu'ils ne doivent pas, eux non plus, s'abandonner au fatalisme ou à une forme de renoncement à leur intelligence et pratique civiques. Cette formule est d'une étonnante actualité et les royalistes auraient tort de ne se la rappeler que pour eux-mêmes : c'est, au contraire, en la martelant autour d'eux, parmi tous ceux de nos concitoyens qui ne croient plus « en rien » en politique, ou qui s'abstiennent de toute réflexion politique par rejet d'un système dit « démocratique » qui les oublie ou les néglige (en particulier les moins instruits et les plus défavorisés socialement), c’est en la répétant et en l’expliquant qu’ils pourront le mieux servir l’idée royale et, ce faisant, notre pays…

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Les royalistes sur France 2

3 Février 2012, 19:03pm

Publié par AF Provence

  blaaa.jpg A l’heure des présidentielles, France 2 va diffuser demain un reportage de 24 minutes sur les royalistes en France, l’état des lieux de notre mouvement et de son éclatement, entre les royalistes d’Action Française, les légitimistes, les providentialistes, etc….

   L'émission aura lieu demain samedi 4 février à 13h15, après "Mon œil". Elle est présentée ainsi par France Télévision:


"«Les Royalistes» Un reportage de Cécile Tartakovsky Difficile de les compter ou de les définir, pourtant les royalistes existent bien en France... Légitimistes ou Orléanistes, qui sont-ils? Comment vivent-ils cette fidélité au roi? Que représente-t-elle: doux rêve d'utopiste ou véritable projet politique?"

 

   Il sera donc intéressant de regarder cette émission, mais restons conscients d’une simple chose : la république sait se défendre, et les médias républicains ne dépeindront jamais un tableau honorable et admirable du royalisme français. Objectif au mieux, lamentablement subjectif certainement, prenons ce reportage comme il se doit : un bilan clair de notre mouvement, et la teneur du travail qui reste à accomplir pour le retour de notre Roi sur le trône de France.

   A voir donc demain, dans l’émission de 13 h 15, sur France 2.

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Chandeleur, fête chrétienne et marqueur d'identité

3 Février 2012, 09:04am

Publié par AF Provence

  navettes bénédiction

 

   La Chandeleur est marquée à Marseille par le pèlerinage auprès de la Vierge noire de Saint Victor et par la bénédiction des navettes. par l'archevêque en présence de nombreux élus locaux.


   Dans toute la France, cette fête est le jour des crêpes mais on en oublie souvent la signification.


    Sur le site Atlantico, Jacques de GUILLEBON, éditorialiste au mensuel "La Nef", rappelle que les crêpes ramènent aux racines chrétiennes de la France.
   Il commence par expliquer ce qu'est ce jour pour un chrétien (la présentation de Jésus au Temple de Jérusalem). Il indique ensuite que la coutume des crêpes vient du pape Gélase au Vème siècle.

   Les deux derniers paragraphes sont particulièrement intéressants car ils en arrivent à la question politique:

   Il faut bien constater que la République depuis qu’elle s’est unilatéralement séparée des Eglises a trouvé peu de fêtes originales pour rythmer la vie sociale. La fête de la musique n’est en quelque sorte que le doublon des feux de la Saint-Jean, qui préparent l’été. Le 1er mai, que l’on doit au Godin des poêles et du familistère, est peut-être la seule festivité moderne sui generis avec le 14 juillet, les autres jours fériés étant des anniversaires d’armistice.
   Où que le contemporain tourne la tête, il est de toute part acculé à se réjouir avec le chrétien de choses qui le dépassent. J’ignore si c’est dur à vivre. Je sais cependant que c’est ici, dans un calendrier partagé, que l’on juge de la cohésion générale d’une société, n’en déplaise aux farouches gardiens d’une laïcité violente, qu’ils soient François Hollande ou Eva Joly. Même cachées derrière le paravent éphémère d’un commerce obscène, dans le temps relatif de la fragmentation contemporaine, ces fêtes demeurent comme des signaux venus d’une vie plus intense qui a été oubliée.


   Nous devons faire vivre et donner plus d'ampleur à ces fêtes chrétiennes car elles permettent de rassembler les Français et de renforcer notre identité nationale et chrétienne.

 

Le texte intégral de Jacques de GUILLEBON est à lire à l'adresse:

http://www.atlantico.fr/decryptage/chandeleur-fete-paienne-racines-chretiennes-france-jacques-guillebon-279878.html

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Charles MAURRAS, cet inconnu

2 Février 2012, 11:48am

Publié par AF Provence

Nous n'avons pas l'habitude de publier des textes très longs mais celui qui suit est important. La récente parution du Cahier de L'Herne consacré à Charles MAURRAS est un événement. Cet ouvrage permet de mieux connaître le maître du nationalisme d'Action Française. Il réunit des collaborateurs de talent et il étudie tous les aspects de la vie personnelle et des idées de celui qui a été trop dédaigné par les penseurs officiels et dont la pensée est plus que jamais d'actualité.

France Catholique publie cet entretien d'Yves FLOUCAT avec AXEL TISSERAND, maître d'œuvre de ce Cahier de L'Herne.

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La parution d’un Cahier de l’Herne est toujours un événement. Celui consacré à Charles Maurras l’est à plusieurs titres. Comment cette entreprise a-t-elle été possible et comment l’avez-vous conçue avec Stéphane Giocanti  ?


Maurras L'HerneNous observons depuis plusieurs années une évolution de l’édition par rapport à Maurras  : la parution de ses Lettres des Jeux olympiques en collection de poche, celle de sa biographie par Giocanti chez Flammarion, ou encore celle de sa correspondance avec l’abbé Penon, son mentor, chez Privat, sans oublier, à l’Université, plusieurs colloques importants, indiquent que ceux qui croyaient pouvoir réduire Maurras, pour mieux en finir avec lui, à l’épisode douloureux de Vichy, se sont trompés.
Mais il est vrai que la parution de ce Cahier de l’Herne, qui rassemble des signatures variées et prestigieuses, mêlant, comme L’Herne aime à le faire, les morts aux vivants, fait franchir une étape importante à cette banalisation de Charles Maurras comme… écrivain classique. L’entreprise n’est ni hagiographique ni culpabilisatrice. Elle vise, à la lumière de regards croisés, à rendre à Maurras sa véritable dimension. Nous ne saurions trop en remercier Laurence Tacou et Pascale de Langautier, sans oublier Nicole Maurras qui n’a cessé de piloter ce Cahier avec nous. Sans elle, rien n’eût été possible.


Chez Maurras, il y a le poète, le critique littéraire, le philosophe, le penseur politique. Ce Cahier situe ce dernier dans une perspective qui donne de lui une autre idée que celle du doctrinaire…


C’est en effet l’extrême richesse du personnage que nous avons privilégiée. «  Nous avons tant d’âmes distinctes!  », disait-il. C’est la raison pour laquelle nous avons ouvert le Cahier par une série d’autoportraits et de portraits. Le cahier iconographique mêle également aux images officielles un Maurras plus quotidien et… enjoué.
Il est vrai que les exigences du combat politique ont durci les positions, voire figé les oppositions. Mais même le Maurras politique est à redécouvrir. Qui connaît ce texte sur Antigone, où le théoricien de la monarchie antiparlementaire, mais également décentralisée, prend fait et cause pour la «  Vierge-mère de l’ordre  » contre l’«  anarchiste  » Créon  ? «  Maurras, cet inconnu  », tel aurait pu être le sous-titre du Cahier.


Celui-ci comporte des études étonnantes comme celle que Nicole Maurras dédie à la vie amoureuse de son beau-père, ou celle que J.-F. Mattéi consacre à «  Maurras et Platon  ». N’aurait-on pu évoquer également l’influence d’Aristote ou de saint Thomas d’Aquin sur le théoricien de «  la politique naturelle  »  ?

 

Le dialogue entre Maurras et Platon date de l’adolescence. Ayant perdu la foi, il s’était tourné, lui qui conçut toujours la vie comme un miracle et faisait reposer la société sur l’amour, vers un texte comme Le Banquet, «  à lire à genoux  » écrivit-il un jour à l’abbé Penon. Sa méditation sur l’«  amitié de Platon  », parue dans Les Vergers sur la mer, exprime ce que le philosophe de Martigues doit à celui de l’Académie, comme le montre l’admirable texte de Jean-François Mattéi. Mais Maurras vit toujours en Aristote, avant Auguste Comte, un maître de méthode.
Quant à saint Thomas, il découvrit, dans le texte évidemment, la Somme durant l’été 1885 — il avait dix-sept ans — et s’en «  délect[a] matin et soir  ». Malheureusement, il a fallu faire des choix… Cette influence, dégagée par le jeune Jean Madiran et confirmée par Maurras lui-même, n’en reste pas moins primordiale.


Il en est encore qui parlent de l’athéisme de Maurras. Comment expliquer son agnosticisme jusqu’à la conversion finale  ? Gérard Leclerc — à la différence de Jean-Marc Joubert qui ne parvient pas à me convaincre — nous découvre en réalité une âme torturée par des questions métaphysiques et religieuses…


Gérard LeclercParler de l’athéisme de Maurras, c’est ou ignorance de la différence entre athéisme et agnosticisme — je ne ferai pas l’affront à vos lecteurs de la rappeler —, ou malveillance. Maurras ne s’est jamais dit athée: il se prétendit même polythéiste, jeune homme. Plus sérieusement, il a toujours mal vécu autant la perte de sa foi, à l’adolescence, sous le triple effet de la surdité, de la puberté et d’une lecture trop précoce de Pascal, que le fait que le recouvrement de celle-ci fût devenu, contre son gré, un enjeu politique. à cet égard, je pense que les deux points de vue de Gérard Leclerc (photo) et Jean-Marc Joubert se complètent plus qu’ils ne se contredisent. Ah! s’il avait menti, bien des ennuis lui eussent été évités, ainsi qu’à l’Action française.


Précisément, la condamnation de celle-ci par Pie XI en 1926 — qu’Émile Poulat se refuse à considérer comme d’ordre proprement doctrinal — a été un des moments les plus douloureux de la vie de Maurras et des militants de son mouvement. à ce propos, la question de la collaboration de Jacques Maritain à l’entreprise maurrassienne n’aurait-elle pas pu être soulevée  ? Il a joué un rôle sans doute plus complexe qu’on ne l’a dit, en ces moments tragiques…


C’est certainement une absence regrettable, due au fait que la «  défaillance  » (du point de vue de l’AF) de Maritain, aux premiers jours de 1927, n’a, encore aujourd’hui, été ni admise ni, surtout, pensée en tant que telle, que ce soit par les disciples de Maurras… ou, peut-être, par Maritain lui-même. D’où par exemple les rapports intellectuels ambigus et douloureux d’un Pierre Boutang avec l’auteur d’Humanisme intégral, livre dirigé avant tout contre le «  nationalisme intégral  » de Maurras, pour qui, évidemment, on ne pouvait opposer les deux. Et puis quel dommage pour l’approfondissement thomiste de la pensée maurrassienne  ! Peut-être avons-nous reculé devant la tâche de confier un article, nécessairement très limité, à une aussi vaste question qui appelle un traitement de fond, lequel, à mes yeux, reste à entreprendre. Le temps est peut-être venu à ces deux traditions de renouer le dialogue.


Peut-on considérer par exemple Pierre Boutang, de par l’originalité de son œuvre, comme un authentique disciple de Maurras  ? Le maurrassisme doit-il être considéré en ce sens comme une tradition vivante  ? Qu’est-ce qui fonde à vos yeux son actualité  ?


http://cerclepierreboutang.files.wordpress.com/2007/06/boutangportrait.jpgJe vois les rapports de Boutang (photo) à Maurras comme ceux de Platon à Socrate, entre piété filiale et infidélité créatrice. Maurras n’a jamais quitté l’horizon de Boutang, qui essaya de fonder avec ses voies, et sa foi, les intuitions maurrassiennes, en les dépassant aussi.
Maurras ne cessait d’enseigner que la tradition, pour être féconde, devait être critique. Demeurent son souci de l’être, de l’être social comme de l’être politique et, plus transcendantalement, cet amour de la Vie et de la Beauté. Vous me direz que notre époque a malheureusement tourné le dos à l’un comme à l’autre. Cela n’en rend Maurras que plus actuel encore: par-delà certains combats datés — parmi lesquels, personnellement, je ne range pas la monarchie —, on trouve chez lui des leçons pour ne pas désespérer.


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L’Herne - «  Maurras  » (avec repères biographiques et cahier iconographique)  », 392 pages, 39 e.

Charles Maurras, La Bonne mort, préface de Boris Cyrulnik et introduction de Nicole Maurras, L’Herne, coll. Carnets, 88 pages, 9,50 e.

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Message secret

1 Février 2012, 19:39pm

Publié par AF Provence

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    Voici ce que l'on peut lire sur l'un de ces blocs où l'on écrit pour tester les stylos à acheter dans une célèbre librairie marseillaise!

 

 

 

   La propagande peut se placer partout!

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Du courage à Marignane

1 Février 2012, 01:06am

Publié par AF Provence

Les cérémonies de vœux sont souvent très conventionnelles. Aussi, quand on entend quelques vérités bien senties et qui sortent du politiquement correct, il est intéressant de les diffuser.

Éric Le Dissès, le maire de Marignane, a eu du courage. Combien d'élus locaux oseraient-ils en faire autant?


 

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