LES ENJEUX D'AUJOURD'HUI

Les militants royalistes font leur rentrée. Ils sont prêts à agir pour la france et pour le Roi. Mais, en vrais militants politiques, ils ne vont pas faire n'importe quoi. Les grandes lignes d'action ont été tracées par Olivier PERCEVAL, secrétaire général de l'Action Française, dans le numéro 2845 de "L'AF 2000", paru en août. 

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  Nous l'avons dit et le répétons aujourd’hui: depuis longtemps déjà, le totalitarisme rampant, que nous étions nombreux à observer se glissant sournoisement dans notre législation, dans nos institutions éducatives, sociales, culturelles, semble désormais imposer son diktat sans plus de précautions nivergogne, avec les formidables outils du pouvoir absolu dévolu à une oligarchie anonyme.
   Vous avez aimé Sarkozy, vous adorerez Hollande! Force est de constater que ce dernier, qui, avec son gouvernement, est confronté de plein fouet à la crise internationale, ne fait pas mieux que son prédécesseur. Le pourrait-il? Quelle est sa marge de manoeuvre? On ne peut abdiquer sans cesse la souveraineté nationale et prétendre mener une politique indépendante des lobbies internationaux.
   Faute de trouver des solutions aux huit mille suppressions de postes PSA, ou de mener une politique étrangére authentiquement française, il reste quand même des domaines où les choix constituent une signature idéologique à peu de frais, même si les conséquences sont incalculables. Le Français, voilà l’ennemi. Non pas le Français de papier: celui-ci l’est souvent si peu qu’il ne peut constituer un véritable danger. Non, le Français, le bon Français de chez nous sur plusieurs générations. Surtout s'il lui vient l'idée saugrenue de revendiquer son particularisme, son amour de la patrie et de son histoire. Sur ordre du “parti financier'" qui s'inscrit naturellement dans la même ligne idéologique que nos nouveaux goouvernants, nous verrons bientôt un arsenal juridique se développer contre ce Français-là, accusé en toutes circonstances de pensées racistes, passéistes et xénophobes. Diable, le projet du grand remplacement ne saurait souffrir aucune résistance ..

La famille attaquée

   Pour atteindre la France et les Français, on aura soin aussi de s'en prendre à la famille française dans ses fondements. Cette idéologie, déjà ancienne, qui prône la dissolution de la famille, au nom du désir individualiste et consumériste, trouvera, avec la nouvelle équipe au pouvoir, un magnifique tapis rouge pour s'imposer à notre société.   

   Pourtant, comme le précisait Jeanne Monneret dans L’Action Française 2000 il y a quelques mois, «si la famille est une communauté naturelle, elle est aussi une communauté de destin. Certes, elle évolue et les liens se distendent, mais la solidarité doit résister à l'impact du monde. Aujourd'hui les familles volent souvent en éclats pour des raisons matérialistes. C'est la conséquence d'une idéologie de la “dissolution” qui est instillée dès la naissance à chaque individu par la nouvelle idéologie de la famille. On voit les prolongements naturels de cette funeste tendance, par la remise en cause du mariage (sauf pour les homosexuels), la revendication de l'homaparentalité et la promotion d'une société asexuée par la théorie du genre (gender).  Tout cela concourt à  l’atomisation de la société, pour l’avènement final d'un système dont un certain Georges Orwell avait déjà et depuis longtemps dessiné les contours. »

Se préparer au combat

   Le combat que nous aurons à mener, combat nationaliste et royaliste, devra porter aussi sur ces thémes qui visent à désintégrer notre tissu national au profit d'une mondialisation que les socialistes appellent de leurs vœux, tout comme leurs prédécesseurs de l'UMP. 

   Mais ce combat d'importance ne peut être mené de façon désordonnée. Il faudra user d'une intelligence à hauteur des enjeux. Nous avons la chance de posséder, dans le patrimoine intellectuel de notre mouvement, des penseurs politiques comme Maurras. Il nous faut décortiquer la stratégie de l'ennemi à la lumière de la méthode d’analyse que le maître nous a léguée, et définir ensemble les moyens de la combattre. (...)

Olivier PERCEVAL,

Secrétaire Général